Sujet : « Pourquoi s’intéresser au vivant Question »

Remarque : sujet moyennement difficile
Analyse du sujet : il faut bien spécifier le concept de « vivant », avant de s’interroger sur l’intérêt qu’il renferme pour le scientifique comme pour le philosophe.
Problème philosophique : quelle valeur comporte l’étude du vivant ?

I) Un intérêt d’ordre épistémologique :
1) Il faut s’intéresser au vivant dans le but de connaître son fonctionnement biologique, son rapport avec le milieu. En ce sens la science ( la biologie) est un projet de maîtrise de la connaissance du vivant.
2) Les étapes de cette connaissance du vivant :
au-delà de la simple observation, caractéristique propre à la démarche scientifique, la connaissance du vivant passe par l’expérimentation sur le vivant ( ex : dissection). Le but est d’arriver connaître le fonctionnement des êtres vivants ( animaux, humains, végétaux).
3) S’intéresser à l’étude du vivant est une manière pour la science, la biologie, de prendre conscience d’elle-même , de ses avancées ( théories cellulaires, la génétique), de ses limites ( difficulté à rendre intelligible  le fonctionnement complexe des certains êtres vivants).

II) Un intérêt d’ordre philosophique :
1) S’intéresser au vivant est pour la philosophie, l’occasion de mettre en relief la ressemblance entre l’être humain et les autres êtres vivants, et surtout de cerner la spécificité de l’être humain ( un vivant à part dans la nature par le fait qu’il parle, pense, désire, etc..)

2) Les conceptions philosophiques du vivant :
De la réflexion philosophique sur le vivant , sont nées des conceptions telles que le machinisme ( le vivant serait comme une machine où les différentes parties communiqueraient entre elles,  et seraient liées entre elles avec le moteur central qu’est le cœur, l’énergie qui est la nourriture, etc..), ou le finalisme ( le vivant serait un organisme où chaque partie aurait une finalité bien précise, comme l’œil qui serait fait pour voir, le cœur qui aurait pour finalité de distribuer le sang, etc..)

III) Un intérêt d’ordre éthique :
1)  S’intéresser au vivant, nous conduit à concevoir les limites morales, éthiques que son étude et son expérimentation impliquent (ex : éthiquement on ne peut pas faire des expériences atroces sur les animaux, manipuler génétiquement les cellules des hommes)

2) Un vivant à part : l’homme
Le vivant qui nous appelle plus au respect des limites éthiques , est, l’homme. Les débats sur le clonage, les manipulations génétiques, montrent le degré d’importance éthique que porte en lui le vivant humain. La bioéthique a été instituée dans le sens de poser les vraies questions concernant l’étude du vivant humain ( peut-on légitimement tout faire sur l’être humain ou y a t-il des limites, à sa manipulation ?)