Sujet : « Faut-il craindre le regard d’autrui Question »

Remarque : Sujet accessible qui ne présente pas une trop grande difficulté.
Analyse du sujet : Le regard de l’autre ne doit pas être réduit à la simple perception, mais il faut s’interroger sur ce qu’il implique (ma chosification, mon gêne, etc.). Il faut s’interroger sur la dimension à la fois négative positive du regard d’autrui.
Problème philosophique : Quel impact le regard de l’autre peut-il avoir sur la construction de mon moi ?

I) L’impact négatif du regard d’autrui

1) Un regard « chosifiant »

Le regard de l’autre me ramène au rang d’objet, de chose, de corps. La certitude que je suis un sujet, une âme, devient remise en cause car l’autre me regarde comme un vulgaire corps.

2) Un regard humiliant, voire dégradant

Le regard d’autrui lorsqu’il devient « déplacer », devient un regard tendant vers la perversion. Par exemple le regard du voyeur (voyeurisme). : Un tel regard me volant mon intimité est à craindre parce qu’il est humiliant, et synonyme de perversité.

3) Un regard déstabilisant

Le regard d’autrui fige mes possibilités d’agir : il est une limite à ma liberté originelle, il la déstabilise. Par exemple ma liberté de s’exprimer comme je le voulais devient limitée par le regard d’un groupe d’individus en face desquels je commence à bégayer.

II) L’impact positif du regard de l’autre

1) Un regard motivant

Le regard des autres est qui ce qui nous oblige à nous surpasser, à faire de notre mieux. Par exemple en art, en sport, l’individu sachant qu’il est sous le regard de l’autre, va développer son esprit de créativité, ses performances.

2) Un regard redonnant de la confiance

Dans la problématique de la séduction, être regardé et ne jamais être regardé sont deux réalités différentes. Le regard de l’autre est ce qui me redonne confiance en moi, et qui m’amène à penser de moi que je suis encore beau, séduisant, aimé, etc.

III) Le regard d’autrui : une condition nécessaire à la construction de soi

1) Le regard dans la problématique de l’éducation

Un enfant gâté est un enfant qui n’a jamais subi le regard réprobateur de ses parents. Il devient incontrôlable. En regardant sévèrement l’enfant le parent lui apprenne à s’humaniser.

2) Le regard d’autrui : une présence nécessaire à ma conscience

Sartre et l’exemple de la honte : par son regard déclenche ma conscience réflexive, et me révèle à moi–même. C’est grâce à son regard que je prends conscience de la vulgarité de mon geste. Il est un intermédiaire nécessaire entre moi et moi-même.