Sujet : « Tout ce qui est techniquement possible, est-il pour autant souhaitable Question »

Remarque : Sujet un peu « technique » par sa formulation.
Analyse du sujet : le terme tout, englobe tous les projets de la rationalité technique. Même si ces projets sont techniquement possibles, doit- on leur assigner une légitimité, c’est à dire a t-on le droit de les faire ?
Problème philosophique : Y a t-il des limites à la rationalité technique ?

I) Ce qui est techniquement possible peut être souhaitable :

1) Dans la mesure où la technique obéit à une finalité qui est d’adapter l’homme au milieu naturel rude et hostile, ce qui est techniquement possible et qui va dans le sens de cette finalité, doit être souhaité (ex : fabrication de manteaux, de radiateurs, de sandales).
2)  La technique facilite la vie de l’homme et tout projet technique qui contribue à améliorer la vie de l’homme doit être souhaité : ainsi la chirurgie, la télécommunication, la robotisation, sont la preuve des bonnes avancées de la technique.
3) La technique, marque de l’intelligence humaine :
A la différence de l’animal qui n’a aucune capacité de fabrication d’outils, de machines, l’homme est un homo faber , c’est à dire un fabricateur d’outil. Cela est dû à son intelligence créatrice.  Dès lors ne point poursuivre des projets techniquement, c’est porter atteinte à cette capacité de l’intelligence de concevoir des objets techniques, marque de notre humanité.

II) Tout ce qui est techniquement possible ne doit pas être souhaité :

1) Les limites de la rationalité technique :
Il y a une limite d’ordre morale à l’usage de la technique. En effet, il faut respecter la nature ( si techniquement, c’est possible, de rendre les eaux marines du monde des eaux sans sel, pour autant un tel projet qui porterait atteinte à la vie de millions d’espèces vivantes aquatiques, qui détruirait l’écosystème marin, ne doit pas être souhaité).

2) La bioéthique : réflexions critiques sur l’usage de la technique et de la science
L’être humain est un vivant à part dans la nature dans la mesure c’est un être qui a une dignité, c’est à dire une valeur morale. De ce fait, on ne peut faire sur lui tout ce qui est techniquement possible. Le débat sur le clonage, sur les dangers de manipulations génétiques, montrent à quel point la technique doit savoir être limitée au risque de déshumaniser l’homme et lui enlever la seule dimension morale qu’il renferme.

3) Prudence dans l’usage du progrès technique
Sous prétexte que l’homme doit se considérer comme maître et possesseur de la nature, avec sa technique, il ne faut point s’aveugler dans l’usage de cette technique. Il faut lui assigner des fins nobles, raisonnables et qui ne fragiliseront pas la vie humaine.