Sujet : «  La solitude peut-elle avoir un sens Question »

Remarque : Sujet abordable dans l’ensemble.



Analyse du sujet : le sujet nous conduit à nous interroger sur la valeur philosophique de la solitude (« a-t-elle un sens », veut dire est-elle souhaitable ?, a-t-elle un intérêt significatif ? ou contraire est –elle dénuée d’importance ou de signification ?)



Problème philosophique : L’essence de l’homme réside-t-elle dans le vivre-ensemble ?

I) Pourquoi souhaiter la solitude ?



1) La solitude comme moyen de méditation sur roi



En se détachant des autres, et des tumultes de la vie en groupe, l’individu se retrouve pour se prêter dans le calme,  à une réflexion sur soi, sur sa vie. Le sens de la solitude est alors d’être un moment  de quiétude propice à l’introspection, où on peut faire le point sur soi.

2) Autrui, cause de mon inauthenticité



La vie avec les autres, fait que nous ne se sommes jamais nous-mêmes. Nous jouons de la comédie, nous les copions inconsciemment. Pour quelqu’un qui veut être lui-même, qui veut s’apparaître à lui-même tel qu’il est vraiment, la solitude serait la voie privilégiée.

3) Sartre : « L’enfer c’est les autres »



Vivre seul reviendrait à échapper à la dimension conflictuelle ou de méchanceté de la vie en groupe. Le sens de la solitude est d’être un refuge contre le jugement, le regard, et la conflictualité, réalités inhérentes à la vie en groupe.

II) Les limites de la solitude

1) L’impossibilité de vivre seul



A la différence de Dieu, être autosuffisant, l’homme est un être qui a besoin de l’autre pour son accomplissement (satisfaction de ses désirs, réalisation de son bonheur, etc.)

2) La solitude comme refus de l’humanité



vivre seul, c’est devenir indifférent à ce qui arrive à l’humanité. C’est en s’engageant auprès des autres, en les aidants à se construire, que l’existence de l’homme a un sens.

III) Se construire dans et parmi les autres



1) Aristote : l’homme par nature est un être fait pour vivre avec ses semblables.  Seul une brute (bête sauvage) pourrait vivre seule. C’est dans la cité que l’humanité de l’homme se construit.



2) Le cas Victor de l’Aveyron : ce jeune enfant retrouvé après avoir vécu loin du contact des humains, présentait peu de caractéristiques humaines (incapacité à parler un langage humain, agressivité quasi-animale, notion d’hygiène très faible, etc.)
Cet exemple montre que dans la solitude, l’homme mène une vie infrahumaine.