Sujet : «  Etre libre, est-ce faire tout ce qui nous plaît Question »

Remarque : Sujet relativement accessible
Analyse du sujet : Il faut chercher le lien entre suivre son plaisir, ses désirs et être libre. Y a t-il  ou pas un lien antagoniste entre ces deux réalités ? Le quantitatif tout joue un rôle important qu’il faut prendre en compte
Problème philosophique : Qu’est ce qui est au fondement de la liberté ?

I) La liberté consisterait à faire ce qui nous plaît
1) La liberté réside dans l’assentiment au bon plaisir
 Etre libre, c’est réaliser les désirs que l’on a choisis, et ce, sans rencontrer des contraintes.
En effet, la contrainte est ce qui nous empêche d’agir selon notre gré, selon notre plaisir. Ainsi un individu qui fait ce qui lui plaît sans y avoir été contraint, a le sentiment d’être libre, contrairement à celui qui agit pour faire plaisir à d’autres ( les parents, la société)
2) Le choix de ce qui nous plaît se ferait de manière éclairée, lucide, consciente.
La recherche du plaisir n’est pas totalement aveugle. Elle peut se faire de manière lucide. Par exemple un individu peut faire de la musculation parce qu’il y prend plaisir,  et parce que ce désir est motivé par une certaine lucidité ( le bienfait pour le corps). La liberté réside dans ce choix éclairé, qui n’est pas fait de manière aveugle, mais qui obéit à une réflexion.
3) Spinoza : Contrairement à quelqu’un qui agit sans vraiment savoir les causes qui l’ont poussé à agir, celui qui agit en ayant en tête la recherche du plaisir est plus libre.

II)Etre libre, c’est ne pas faire tout ce qui nous plaît
1) Epicure : il faut hiérarchiser les désirs, faire un calcul du plaisir
Tout ce qui nous plaît n’est pas forcément bon pour nous. Certains plaisirs peuvent se retourner contre nous et imprimer dans l’âme la notion de culpabilité, de remords. Ainsi la liberté devient une liberté qui regrette ses actes, une mauvaise liberté.
2) La maîtrise des désirs comme véritable liberté
Quelqu’un qui céderait à tous ses désirs, qui serait incapable de résister à eux, est quelqu’un qui serait devenu dépendant de ses désirs ( la dépendance est le contraire de la liberté). Etre libre, c’est être au-dessus de ses désirs, au lieu de se laisser commander par eux.
3) La liberté n’est pas la licence
Suivre tous ses désirs sans se donner des limites morales, c’est rentrer dans la licence, dans le libertinage, c’est à dire des réalités qui sont aux antipodes de la véritable liberté morale.

III) Etre libre, c’est accepter des contraintes nécessaires à la liberté :
1) Autrui, limite ontologique à ma liberté
On dit que ma liberté s’arrête là où celle de l’autre commence. On dit aussi que par son regard, par sa présence, autrui m’appelle à la réserve, au contrôle de ma liberté ( cf : rôle du regard chez Sartre)
2) La loi contrainte nécessaire à la liberté
Une liberté qui ferait ce qui lui plait, sans tenir compte de limites légales, juridique, serait un danger pour la totalité du corps social. La bonne liberté est celle qui se conforme à la loi, expression de l’intérêt général, et condition d’existence de la liberté.